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Comment les nouvelliers du Québec s’approprient-ils l’espace réel pour le transformer en espace textuel ? Christiane Lahaie choisit la géocritique littéraire et la recherche-création pour découvrir leurs schèmes inconscients et leurs stratégies délibérées. Le corpus à l’étude est formé d’œuvres publiées et de quinze inédits écrits à partir d’une contrainte spatiale donnée : un pont, une chambre d’enfance, une clairière, l’Atlantide et un pénitencier. Témoins de l’éclatement des sociétés postmodernes, les nouvelliers délégueraient à leurs personnages une occupation aléatoire et mystérieuse du territoire québécois, fragment du vaste espace nord-américain. Ainsi, démontre l’essayiste, le genre bref favorise l’évocation de lieux imaginaires, peu référentiels et hautement subjectifs. En préface, le spécialiste européen de la géocritique Bertrand Westphal insiste sur l’aspect innovant du travail de Christiane Lahaie, car elle « explore des pistes vierges dans un domaine de recherche en plein essor ».
Professeure de création littéraire à l'Université de Sherbrooke, Christiane Lahaie s'intéresse particulièrement à la spatialisation dans le texte nouvellier, à la géocritique et à la représentation des paysages dans la littérature québécoise. Membre du Centre Aude d'étude sur la nouvelle (CAEN), elle a été directrice du Centre Anne-Hébert et de la revue Les Cahiers d'Anne Hébert. Outre ses études et essais, elle a publié des romans et des recueils de nouvelles.