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Natif de l’Abitibi, le narrateur du Père d’Usman a abandonné ses études à Montréal et se retrouve, en novembre 1980, au royaume de la Dame de Fer. Séduit par la grisaille de Londres, par sa lumière si différente de celle de l’Abitibi, il souhaite s’y installer. En quête d’un boulot, il rencontre Usman, qui communique avec ses mains ou en écrivant sur des bouts de papier. Après le travail, ils se retrouvent au Chaos, un bar punk dont la faune semble échappée d’un cirque. Dans cet univers marginal, la fiction s’affranchit du vrai et du faux, se colore, se contorsionne, devient singulière et énigmatique. Sur le terrain fertile de l’imaginaire, réminiscences et réel échangent des images.La prose de Pierre Yergeau, stylisée, minimaliste, voire elliptique quand elle devient poème, trouve son contrepoint dans sa richesse d’évocation. Comme si l’écriture ne donnait à lire qu’une infime part de l’histoire pour que l’image du père transparaisse en filigrane.
Pierre Yergeau détient un baccalauréat en allemand et en italien ainsi qu'une maîtrise en littérature comparée. Il est romancier, nouvelliste, essayiste, traducteur, scénariste... Il a reçu le Prix Ringuet de l'Académie des lettres pour « Les amours perdues », une mention spéciale du jury du Prix des cinq continents de la Francophonie pour « La Cité des Vents » et il a été à plusieurs reprises finalistes aux Prix du Gouverneur général.