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Objet rare, complexe, tant dans sa nature que dans sa structure, mais aussi œuvre collective, Refus global – le recueil – est à la fois empreint d’une finesse de confection et d’une rusticité qui font sa beauté et son intérêt. Cet ouvrage ne s’intéresse donc pas tant au texte tantôt applaudi et tantôt décrié, mais au recueil qui l’a véhiculé, la réflexion cherchant à dégager les liens qui se tendent entre l’histoire d’un recueil quelque peu oublié et la poétique d’une forme littéraire hybride et plurielle.
Julie Gaudreault est doctorante au Département des littératures de l’Université Laval. Elle est également chercheure au Centre de recherche interuniversitaire en littérature et culture québécoises (CRILCQ).
Le seul nom de Refus global suggère la célébration comme la contrariété. En 1948, le court texte polémique ainsi titré surgit dans le discours social québécois comme une déclaration incendiaire et sans appel. Il sera pourtant l’objet d’une critique nourrie et variée pendant près de cinquante ans, constamment orientée vers la définition et la remise en question du « nous ». Son titre deviendra pratiquement un poncif, ce qui aura pour effet de détacher peu à peu le texte de son contexte de publication initial, le recueil éponyme, pourtant porteur d’un poids d’histoire non négligeable. Objet rare, complexe, tant dans sa nature que dans sa structure, mais aussi œuvre collective, Refus global – le recueil – est à la fois empreint d’une finesse de confection et d’une rusticité qui font sa beauté et son intérêt. Cet ouvrage ne s’intéresse donc pas tant au texte tantôt applaudi et tantôt décrié, mais au recueil qui l’a véhiculé, la réflexion cherchant à dégager les liens qui se tendent entre l’histoire d’un recueil quelque peu oublié et la poétique d’une forme littéraire hybride et plurielle. Nouvelle proposition pour la dernière phrase. Ce n’est donc pas tant le texte tantôt applaudi, tantôt décrié qui est au coeur de la réflexion que propose Julie Gaudreault, que le recueil qui l’a véhiculé. Entre l’histoire de ce recueil quelque peu oublié et la poétique d’une forme littéraire hybride et plurielle, des liens se tendent que l’on cherchera ici à dégager.
