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Depuis quarante ans, la scène politique québécoise est monopolisée par un clivage paralysant entre souverainistes et fédéralistes. Cette fracture place la question nationale au coeur du débat public sans toutefois la trancher, la vouant à un sur-place aussi débilitant que stérile. La nouvelle gauche, qui surgit au tournant du millénaire, introduit une ligne de front inédite. Elle fait apparaître, derrière ce clivage de surface, une opposition plus fondamentale entre les tenants d'une pensée libérale fondée sur le marché et les partisans d'une pensée radicale qui remet en question la domination du Capital.
Depuis quarante ans, la scène politique québécoise est monopolisée par un clivage paralysant entre souverainistes et fédéralistes. Cette fracture place la question nationale au coeur du débat public sans toutefois la trancher, la vouant à un sur-place aussi débilitant que stérile. La nouvelle gauche, qui surgit au tournant du millénaire, introduit une ligne de front inédite. Elle fait apparaître, derrière ce clivage de surface, une opposition plus fondamentale entre les tenants d'une pensée libérale fondée sur le marché et les partisans d'une pensée radicale qui remet en question la domination du Capital. Cette nouvelle fracture se profile tant dans le débat sur le terrorisme et l'impérialisme provoqué par les attentats du 11 septembre 2001 que dans celui sur la question nationale repensée à la lumière du « retour du social » comme premier impératif de la vie en commun. On la retrouve aussi en toile de fond dans plusieurs manifestations artistiques et littéraires contemporaines. Les textes réunis dans ce livre examinent quelques enjeux singuliers qui prennent forme autour de cette nouvelle ligne de partage qui traverse les divers secteurs de notre vie collective et assure un sens aux différends qui y surgissent.