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Cet essai porte sur l’œuvre de David Foster Wallace et s’intéresse au choc que les livres peuvent provoquer en nous. Il a pour point de départ la notion d’influence : celle des œuvres du passé sur le travail d’écriture, celle du texte sur ses lecteurs, mais aussi celle de l’auteur sur les critiques qui se penchent sur son œuvre. Dans tous les cas, il s’agit de mesurer la force de frappe du texte, sa capacité à imprimer sa marque sur l’histoire des idées, mais aussi de manière plus intime sur les lectrices et les lecteurs.
Cet essai porte sur l’œuvre de David Foster Wallace et s’intéresse au choc que les livres peuvent provoquer en nous. Il a pour point de départ la notion d’influence : celle des œuvres du passé sur le travail d’écriture, celle du texte sur ses lecteurs, mais aussi celle de l’auteur sur les critiques qui se penchent sur son œuvre. Dans tous les cas, il s’agit de mesurer la force de frappe du texte, sa capacité à imprimer sa marque sur l’histoire des idées, mais aussi de manière plus intime sur les lectrices et les lecteurs.Héritier ambivalent du postmodernisme, Wallace cherche à donner une portée existentielle aux expérimentations formelles de ses prédécesseurs en faisant de la tristesse et de l’isolement ses sujets de prédilection. Dès son premier roman, The Broom of the System (1987), il pose une question qui l’occupera jusqu’à la fin: que peut la littérature contre la solitude? Peut-elle nous rapprocher d’autrui et nous faire oublier, momentanément, l’étanchéité de notre boîte crânienne? Il s’agit ici de retracer l’évolution d’une tension qui anime l’ensemble de l’œuvre de Wallace. D’un côté, l’écrivain demande à la littérature de mettre fin au solipsisme des êtres prisonniers de leurs pensées. De l’autre, il remet en question l’efficacité de l’expérience empathique que permettrait la littérature. Cette façon de faire avancer ensemble le doute et l’espoir, la négativité et l’envie d’échapper à ses griffes, est peut-être la leçon la plus précieuse qu’il nous laisse. Elle montre que le doute, pris seul, est insuffisant: il faut lui opposer un acte de foi, car c’est en exigeant l’impossible qu’on défend le mieux la littérature. Pourquoi lire et écrire, en effet, si ce n’est dans l’espoir que cela peut nous aider à mieux vivre?