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« Longtemps j'ai refusé d'imaginer que « Temps pascal » connaîtrait un jour la faveur d'une réédition. Il y avait belle lurette que je n'aimais plus ce roman, pourtant mon premier, dans lequel je ne voyais que l'essai gauche d'un écrivain mal armé pour l'aventure littéraire. J'avais même honte du titre, que je croyais pourtant avoir pondu dans un moment de fantaisie débridée et qui m'avait seulement valu de voir mon livre rangé parmi les ouvrages religieux dans les librairies. Audace qui avait tourné au ridicule.Rééditer un premier livre, c'est accepter de se voir tel qu'on était jeune homme. On est d'abord pris d'un fou rire un peu gêné, comme lorsqu'on feuillette l'album de photos familial et qu'on se revoit les cheveux longs et en chemise d'enfant-fleur quétaine. Suit la vague honte qui nous fait tomber les bras à la relecture de nos premières lettres d'amour, dont la sincérité rachète rarement la mièvrerie et les fautes de français. Enfin, on est trompé par cet orgueil mal compris qui nous fait croire à tort qu'on a dépassé tout cela, qu'on est rendu ailleurs, etc. À tort parce qu'on aperçoit aisément dans un premier livre l'écrivain qu'on va devenir.Non, il faut oser y croire, une réédition est riche de surprises agréables. »
Daniel Poliquin est né à Ottawa le 18 décembre 1953 ; il paraît son âge et s’en fiche pas mal. Ses ouvrages lui ont valu maintes distinctions : docteur honoris causa de l’Université d’Ottawa, chevalier de l’Ordre de la Pléiade, membre de l’Ordre du Canada et chevalier de l’Ordre des arts et lettres de la République française. L’ONF lui a déjà consacré un documentaire, L’écureuil noir de Fadel Saleh, 1999. Ses romans les plus connus sont L’Obomsawin, L’écureuil noir, L’homme de paille et La kermesse, tous primés. Il est également traducteur littéraire, ayant francisé plusieurs romans d’écrivains célèbres, notamment Jack Kerouac, Mordecai Richler et Douglas Glover. Il partage son temps entre Ottawa, dont on dit qu’elle est la capitale de son œuvre, et la Nouvelle-Écosse, dans une maison centenaire, sur une terre fruitière, à deux pas de la mer. Si on vous dit qu’il est heureux, il vous confirmera lui-même que c’est vrai.(Daniel Poliquin sur lui-même. Tiré de Lire Poliquin)