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Petit arbrisseau perdu dans la forêt des grands troncs, un enfant observe les jours et les vivants. Il grandit, mais la forêt toujours et encore le dépasse. Tous les hommes, au fond, ne sont-ils pas des nains, mi-hommes mi-riens? Par la magie de son verbe poétique, sans tristesse ni amertume, Martin Grange nous hisse au niveau de la lucidité, du désespoir tranquille et du rêve – de l’universel. Dehors, l’horizon s’étend comme un long fémur fracturé par le silence. Dehors, la lune brille comme l’hostie consacrée des nécropoles. Dehors, les sirènes m’appellent dans le chassé-croisé des ondes. Dehors, la ville me fait signe. Dehors, le vent balaie tout comme une vieille soutane et j’ai froid.Dehors, le jour dérive sur un chapelet d’étoiles et j’ai peur.
