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Si l’homme est seul, qu’il ne peut se reposer sur aucune transcendance ni aucune après-vie, comment fonder une morale qui assure une existence individuelle et collective bonne? Ne faut-il pas craindre, comme le redoutait tel personnage de Dostoïevski, que «si Dieu est mort tout soit permis»? La conviction de l’auteur est ici tout autre. «Dans l’hypothèse où la finitude de l’homme ne déboucherait sur aucune in-finitude, écrit-il, dans l’hypothèse où l’être humain ne pourrait compter que sur lui-même pour régler son agir, il devrait néanmoins être en mesure de faire ses choix par lui-même, et cela humainement, ce qui veut dire raisonnablement, voire éthiquement, aussi bien sur le plan individuel que collectif.» C’est à cette question de la finitude et de l’autodétermination humaines qu’il consacre cet ouvrage, réflexion personnelle autant que reconstitution historique de tout une tradition de pensée qui, avant, en marge ou parallèlement au christianisme, a conçu la morale à partir de l’autonomie et de la liberté de l’homme. D’Aristote et Épictète jusqu’à Levinas et Arendt, en passant par Spinoza, Kant, Kierkegaard, Nietzsche, Heidegger et Sartre, il nous propose ainsi un tableau riche et convaincant de l’effort soutenu de concevoir une éthique vraiment humaine.