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Le 6 décembre 1989, Marc Lépine a assassiné quatorze étudiantes de l'École polytechnique de Montréal. Certains ont pensé que le meurtrier a commis là un acte de folie, hypothèse que les cours de justice tenues par la main par des psychiatres invoquent régulièrement pour expliquer les carnages les plus monstrueux. Mais l'explication ne vaut pas, ni empiriquement ni philosophiquement. Voilà ce que cet ouvrage martèle dans une démonstration aussi rigoureuse qu'impitoyable. Déclarer fous Marc Lépine ou d'autres comme lui après des crimes horribles équivaut en somme non seulement à les affranchir de toute culpabilité, mais aussi à se dispenser soi-même de s'interroger sur les responsabilités familiales, sociales et politiques dont les actes violents font apparaître l'absence ou la faiblesse. La tuerie de l'École polytechnique exige encore et toujours notre vigilante attention. Face à des actes qui détruisent l'espoir en l'humanité et qui font vaciller la confiance que l'être humain peut avoir en son semblable, on ne peut garder le silence.
Ginette Pelland enseigne la philosophie au cégep du Vieux-Montréal. Elle a à son crédit une oeuvre considérable constituée d'une quinzaine d'ouvrages où, de La peur des mots (La Pleine Lune, 1993) à L'homophobie (Québec Amérique, 2005), se rencontrent philosophie,littérature et psychanalyse.
Le 6 décembre 1989, Marc Lépine a assassiné quatorze étudiantes de l'École polytechnique de Montréal. Certains ont pensé que le meurtrier a commis là un acte de folie, hypothèse que les cours de justice tenues par la main par des psychiatres invoquent régulièrement pour expliquer les carnages les plus monstrueux. Mais l'explication ne vaut pas, ni empiriquement ni philosophiquement. Voilà ce que cet ouvrage martèle dans une démonstration aussi rigoureuse qu'impitoyable. Déclarer fous Marc Lépine ou d'autres comme lui après des crimes horribles équivaut en somme non seulement à les affranchir de toute culpabilité, mais aussi à se dispenser soi-même de s'interroger sur les responsabilités familiales, sociales et politiques dont les actes violents font apparaître l'absence ou la faiblesse. La tuerie de l'École polytechnique exige encore et toujours notre vigilante attention. Face à des actes qui détruisent l'espoir en l'humanité et qui font vaciller la confiance que l'être humain peut avoir en son semblable, on ne peut garder le silence.