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Dans un univers marin, propice aux remous et aux tempêtes, Marie-Belle Ouellet tente d’exorciser la mort, les disparus, le vide qu’ils ont laissé, les épaves qu’ils ont créées, la solitude qu’ils ont générée dans un tourbillon d’images portées par ce décor de fin du monde. Loin d’être sombre, cet univers nous laisse entrevoir la lumière au fond des choses et des êtres un peu comme cette image de Félix Leclerc qui ouvre le recueil, celle d’une poignée de limon écrasée par l’homme qu’il enterre et qu’il regarde renaître en une fleur toute fragile qui finit par se faner et mourir.
Originaire de Matane, en Gaspésie, Marie-Belle Ouellet habite aujourd’hui dans la région de Vaudreuil où elle a d’ailleurs fait une résidence dans la maison Félix-Leclerc. Diplômée en études littéraires, elle s’engage très jeune dans l'écriture poétique. Elle est lauréate du prix Arcade pour sa suite poétique Nature morte et participe à plusieurs activités littéraires, dont le Festival international de poésie de Trois-Rivières. La nappe étoilée des anges est son quatrième recueil de poésie publié chez David.
La poète habite la lumière et l’intime profondeur de la nature humaine. Elle touche ici à ce qu’il y a de plus vibrant en chacun de nous, le bruit du courage, la perte d’un être cher, l’amour que l’on brode sur des bouts de tissus, l’invisible souffrance qui fait fleurir, l’espoir et la résilience. «Je suis cette femme boussole qui se lève dans le murmure. Divine et nue dans les derniers instants de l’aube.» Tout ce qui compte dans une vie s’inscrit dans ce troublant recueil. La prose délicate et limpide de Marie-Belle Ouellet évoque avec sensibilité le souffle des écorchés et l’immensité du vide. Chaque poème est une invitation à vivre.
