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« Voilà, trente années se sont écoulées depuis ces événements tragiques. Et je n’ai rien oublié. Ma mémoire est intacte. Et, bien que le visage de Cuu Long ne m’obsède plus autant qu’avant, il ne s’est pas effacé. » «Je suis presque devenu un enfant de la rue. J’ai été mêlé à des événements que la plupart des adultes seraient incapables de supporter. Et j’ai survécu parce que quelque chose s’est brisé en moi et parce que quelque chose d’autre, de plus grand, est venu le remplacer. Je ne saurais dire quoi. Mais je sais que cette chose me rend plus fort et plus fragile à la fois. La vie, pour moi, s’est toujours déclinée en couleurs vives et bien définies. Ces trois semaines y ont ajouté toutes ces nuances qui assombrissent et éclairent à la fois, qui donnent au monde sa véritable dimension. Je sais maintenant que ma vie ne sera plus jamais la même. »
Pierre Desrochers est âgé d’une cinquantaine d’années et n’apas d’enfants. Comment peut-il alors connaître assez lesjeunes au point d’écrire pour eux ? C’est simple : il enseignedans une école primaire. Alors, pas d’enfants ? Au contraire !Il affirme en avoir 24, tous du même âge ! Pierre Desrochersa, à ce jour, écrit trois œuvres pour adultes et Ma vie zigzagueest son deuxième roman pour la jeunesse.
