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« – Inspecteur, on a besoin de vous dans les cuisines. – Non pas maintenant, je mange en délicieuse compagnie. – Mais c’est important, relance Armstrong qui pédale dans la choucroute. J’insiste. » « – Alors ces m’sieur-dame ont fait leur choix ? Madame… – Alors, radis, radis, go, je suis affamée ! Alors, je vais prendre ceci comme entrée, ceci comme deuxième entrée, ceci et ceci. Pour le dessert, je vais y penser encore. – Bien, c’est tout naturel. Excellent choix d’ailleurs. Et pour Monsieur, ce sera ? – Pour ma part, je vais prendre cela, cela et cela. J’aimerais ce dernier cela plutôt médium saignant. Et à la fin, je choisis toujours la même chose, c’est immanquable, je vais prendre la sortie. Pour le vin, je vais choisir votre Château Machin. »
Écrivain à temps partiel depuis 30 ans et éditeur à temps plein depuis 23 ans, Robert Soulières mène deux carrières de front.Et il se demande ensuite pourquoi il a le crâne dégarni !Entre ces deux métiers, il ne saurait lequel choisir. Mais pourquoi diable absolument choisir alors que les deux lui vont à ravir et qu’ils lui offrent autant de petits bonheurs ?
Élisabeth Chamberland invite l’inspecteur à souper dans un restaurant renommé. Pendant le repas, de courtes incursions dans les cuisines nous apprennent que le chef Edgar, au tempérament colérique, humilie ses employés sans vergogne et empoisonne l’atmosphère de travail. Sa condescendance ronge le moral des troupes et détruit les espoirs amoureux du chef saucier pour la fille du chef-propriétaire. La vengeance rôde.Dans la salle à manger, l’inspecteur et Chamberland qui dégustent leur repas sont interrompus par le maître d’hôtel qui les prie discrètement de le suivre à la cuisine. Le Chef Edgar git sur le plancher, sans vie. Empoisonné, constate Chamberland. Pourtant, ce fier arrogant venait juste de se réconcilier avec son chef saucier, lui offrant même un verre de réconciliation. La brève enquête révélera la perfidie de l’un et de l’autre.
