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La sincérité frappante du narrateur. Le lecteur se trouve à être directement plongé dans son univers d’enfant trimballé de gauche à droite. Son étonnante capacité d’adaptation est d’autant plus touchante puisqu’il tentera de faire la paix avec ce passé tourmenté.
Originaire de la France, Alain Raimbault vit en Nouvelle-Écosse depuis neuf ans. Depuis son arrivée au Canada, il enseigne à l’école Rose-des-Vents à Greenwood. Il a commencé par publier de la poésie et des nouvelles dans des revues littéraires de la francophonie. En 2006, il a obtenu le prix Grand-Pré pour l’ensemble de son oeuvre et en 2007 le prix Émile-Olivier remis par le Conseil supérieur de la langue française à Québec. Un trou dans le cœur est le troisième roman qu’il publie chez Soulières éditeur.
«J’ai écrit ces souvenirs peu après mon adolescence, de manière parfois maladroite, naïve, sans le recul nécessaire pour en saisir tout leur sens. Ce sont là des bouts de mémoire, des morceaux de vie aléatoires, des images. Les dates, je les ai oubliées. Ce texte ressemble donc à un album de photographies intimes, à une série de moments qui refusent l’oubli. Voilà. Première image : “Je me tiens debout dans le salon. À ma droite, un canapé de cuir rouge, la télé est allumée. ” La mémoire est une série d’images animées. Parfois, on aimerait en éteindre certaines, celles qui font mal, mais elles résistent, elles insistent, elles reviennent à tort et à travers. » « Si je ne parviens pas à m’en détacher,peut-être arriverai-je à vivre en paix avec elles. À les dompter. À leur trouver un domicile plus pacifique dans ma caboche. »
