couverture

Mots du corps et de la Terre

Dictionnaire irrévérencieux

Bureau, Luc

  • Éditeur : GID
  • ISBN 9782896342426
  • Paru le 2 février 2015
  • 34,95 $ *

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Résumé

Depuis notre illustre ancêtre Adam, le corps humain s'avère de la même substance que la terre glaiseuse ou caillouteuse. Cette imbrication inextricable se confirme en matière de langage où les mots du corps et de la terre se répondent en écho dans une sorte de jeu de frappe et de renvoi : le bras amoureux d'une femme dialogue alors avec le bras nerveux d'une rivière, les battements des artères du coeur interpelle les artères de la circulation urbaine, l'organe gouailleur de la bouche évoque la bouche du métro ou d'un volcan, la vallée pittoresque entre deux collines se mue en cette vallée charnelle du cou ou de l'entre-seins, le mont désignant une élévation de terrain rappelle l'éminence charnue la plus célèbre qui soit, le mont de Vénus. Comme dans un miroir, le corps réfléchit la terre, la terre réfléchit le corps. Comment ne pas se complaire dans cette géographie des résonances sensuelles, qui n'évacue ni le corps ni la terre, qui les lie l'un à l'autre comme des maillons entrelacés d'une chaîne?

Biographie de l'auteur.e

De 1971 à 2001, Luc Bureau a enseigné la géographie au Département de géographie de l'Université Laval. Mis à part des articles publiés dans diverses revues ou ouvrages faits en collaboration, il est l'auteur de plusieurs essais remarquables et remarqués, entre autres Entre l'Éden et l'Utopie (Québec/Amérique, 1984), La Terre et Moi (Boréal, 1991), Géographie de la nuit (l'Hexagone, 1997) et Le rat des villes : récits géographiques lardés de souvenirs, de rêveries et de fantasmes (Les Éditions GID, 2014).

Quatrième de couverture

Depuis notre illustre ancêtre Adam, le corps humain s'avère de la même substance que la terre glaiseuse ou caillouteuse. Cette imbrication inextricable se confirme en matière de langage où les mots du corps et de la terre se répondent en écho dans une sorte de jeu de frappe et de renvoi : le bras amoureux d'une femme dialogue alors avec le bras nerveux d'une rivière, les battements des artères du coeur interpelle les artères de la circulation urbaine, l'organe gouailleur de la bouche évoque la bouche du métro ou d'un volcan, la vallée pittoresque entre deux collines se mue en cette vallée charnelle du cou ou de l'entre-seins, le mont désignant une élévation de terrain rappelle l'éminence charnue la plus célèbre qui soit, le mont de Vénus. Comme dans un miroir, le corps réfléchit la terre, la terre réfléchit le corps. Comment ne pas se complaire dans cette géographie des résonances sensuelles, qui n'évacue ni le corps ni la terre, qui les lie l'un à l'autre comme des maillons entrelacés d'une chaîne?