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Les livres d'histoire sont plutôt muets sur la participation allemande aux côtés des régiments britanniques lors de la guerre d'Indépendance américaine, entre 1776 et 1783. Pourtant, nombre de ces soldats ont choisi le Canada comme terre d'adoption, de sorte que des milliers de Québécois ont une ascendance germanique, bien qu'elle soit méconnue par plusieurs d'entre eux. Grâce aux écrits du lieutenant-colonel Creuzbourg, il est possible de suivre les soldats de ce régiment tout au long de leur voyage depuis Hanau, en Allemagne, jusqu'à leur arrivée à Portsmouth, en Angleterre. Il en est de même de leur traversée de l'Atlantique et de leur venue à Québec, au printemps 1777.
Depuis son adolescence, Claude Crégheur s'intéresse à la recherche de son ancêtre allemand. Le chemin pour arriver à découvrir ses origines a été parsemé d'embûches, dont tous les changements de graphies du patronyme et certaines avenues sans issue demandant de redoubler d'ardeur. Claude Crégheur est l'auteur de Lotbinière, une belle connivence, 34e numéro de la collection « 100 ans noir sur blanc », et l'un des coauteurs de Patrimoine religieux en Lotbinière, de la collection « Créateurs », deux ouvrages publiés par les Éditions GID.
Les livres d'histoire sont plutôt muets sur la participation allemande aux côtés des régiments britanniques lors de la guerre d'Indépendance américaine, entre 1776 et 1783. Pourtant, nombre de ces soldats ont choisi le Canada comme terre d'adoption, de sorte que des milliers de Québécois ont une ascendance germanique, bien qu'elle soit méconnue par plusieurs d'entre eux. Parmi toutes les troupes allemandes venues au Canada, il est un régiment qui a particulièrement laissé sa marque, autant par son statut que par le nombre de soldats qui ont choisi de rester au pays, celui des Chasseurs (Jäger) de Hesse-Hanau. Sous le commandement du lieutenant-colonel Carl Adolph de Creuzbourg, ce corps militaire est arrivé à Québec en 1777 pour ne repartir qu'en 1783, à la fin des hostilités et à la suite du traité de Paris. Durant cette période, le lieutenant-colonel Creuzbourg a entretenu une correspondance soutenue avec son souverain, le prince Wilhelm IX de Hesse et comte de Hanau, et avec le colonel anglais Charles Rainsford, commissionnaire du roi George III. À ces correspondances s'ajoutent le journal tenu par Creuzbourg, qui présente les tractations qui ont présidé au départ du régiment allemand, et celui de Rainsford, qui révèle les préparatifs du côté britannique. Grâce à ces écrits, il est possible de suivre les soldats de ce régiment tout au long de leur voyage depuis Hanau, en Allemagne, jusqu'à leur arrivée à Portsmouth, en Angleterre. Il en est de même de leur traversée de l'Atlantique et de leur venue à Québec, au printemps 1777. De là les troupes ont parcouru la rive nord du fleuve Saint-Laurent jusqu'à Montréal et Lachine. Elles ont été cantonnées à La Prairie, L'Assomption, Terrebonne et Pointe-Lévy, entre autres. Devant tenir son souverain informé, Creuzbourg note tout ce qui se passe dans son régiment jusqu'en 1783, ses écrits constituent donc une mine d'informations portant tant sur la vie militaire que quotidienne.
