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Germain Chevarie retrace le parcours de son ancêtre, Antoine Detcheverry, depuis le Pays Basque jusqu’en Acadie et aux Îles-de-la-Madeleine. Au travers de sa descendance, il jette un regard admiratif sur l’opiniâtreté, la bravoure et la persévérance qui seules peuvent expliquer cet enracinement en un lieu si exigeant et presque inhospitalier à cette époque. Il nous amène aussi à la rencontre intime de son père et de sa mère, de sa fratrie et de ses enfants qu’il aime tant. Son père Jos, travailleur infatigable et chasseur de loup-marin, qui en rapportait le « ti-maigre », selon l’expression madelinienne, cette viande très appréciée pour nourrir sa famille, et sa mère, Hilda, qui quittera la congrégation des Petites franciscaines de Marie pour marier Jos, fonder une famille et devenir une mère et une grand-mère attentionnée, et même avant-gardiste. Dans une écriture simple et émouvante, il fait le récit bouleversant de la maladie de son épouse, Jeannette Thellab, décédée trop jeune en 1994, puis il raconte les yeux bleus de la mer des Îles de Jeanne, sa compagne de vie actuelle, qui, avec lui et malgré elle, traversera les tumultes de sa carrière politique. Une carrière de dévouement pour le monde des Îles, décidée par un conciliabule familial, puisque c’est comme ça qu’on fait aux Îles. Il nous expose aussi sans farauderie sa manière de voir la vie, ses périodes de bouleversements, ses étapes de bonheur tranquille et ses moments d’immenses joies. Son approche est celle des Madelinots, ces gens heureux dont la vie est rythmée par la pêche, le tourisme et le transport maritime, ces hommes et ces femmes qui vivent des richesses de la mer, mais qui, avant tout, vivent avec elle. C’est sans doute aussi pour cela « qu’aux Îles, c’est pas pareil ! ». (Extrait de la préface de Pierre Moreau)
