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Années 1960. Ojipik dit au revoir à son père Shigobi, à sa grand-mère Koukoumis, au Lac Cabonga, aux forêts, à sa chienne la Louve. Comme tant d’autres Anishnabés avant lui, l’adolescent part chez les Blancs apprendre à lire et à écrire, apprendre à «marcher sa vie». À la tristesse du départ se mêle le désir de revoir Sylvie, la fille de Marie qui l’accueillera au village. La nouvelle vie d’Ojipik est aux couleurs de la ferme de Marie et de l’oncle Oscar; des parties de billes et de ballon chasseur dans la cour de l’école; des conversations avec Monsieur Cécire, ancien combattant, propriétaire du magasin général et barbier à ses heures; des jeux avec Jean, le fou du village; de la correspondance avec Sylvie, partie au couvent pour devenir enseignante. Une danse des jours brusquement interrompue par le décès tragique du père d’Ojipik qui précipitera le retour du jeune Amérindien sur ses terres pour quelques heures remplies d’émotions, d’étreintes et de souvenirs. Revenu au village plus grand, plus fort, mais avec une brume au cœur, l’adolescent verra naître en lui un nouvel espoir, un projet secret, retrouver sa mère. Comme l’outarde Nishka, Ojipik sait qu’il avancera coûte que coûte, que rien ne pourra l’arrêter, et qu’un jour viendra où il rentrera chez lui, chez les Anishnabés.
Michel Noël est un nomade de cœur. Tout jeunedéjà, il suit sa famille d’un camp forestier àl’autre. Son père travaille pour la Compagnieinternationale de papier (CIP) et la forêt est sonterrain de jeux. « Nous habitions le même territoireque les Amérindiens et ma famille partageaitavec eux de nombreuses activités sociales, religieuseset culturelles. Nos voisins étaient desAlgonquins du lac Rapide, du lac Victoria, de LaBarrière et de Maniwaki, et nous avions desancêtres communs. »Son intérêt pour la culture et l’expression artistiquedes peuples autochtones s’est développédans son travail, mais aussi dans sa proprecréation : il est l’auteur de nombreux ouvrages(contes, livres d’art, théâtre, romans, livres deréférence) sur ce sujet. En 1997, Michel Noël a étélauréat du prix du Gouverneur général du Canada,en littérature pour la jeunesse. En 1999, sonroman La Ligne de trappe (Hurtubise HMH) a reçule prix Alvine-Bélisle pour le meilleur livre delittérature pour la jeunesse au Québec.Hiver indien poursuit l’histoire de Nipishish, à lasuite des romans Journal d’un bon à rien et Le Coeursur la braise.