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Cela s'ouvre sur le corps de la mère étendu sur le plancher de la cuisine, sans vie. Suit immédiatement un grand fracas. La jeune fille se précipite dehors à la rencontre de la foule,tétanisée, qui assiste à l'événement : une vague gigantesque s'avance sur la ville. Comment réconcilier l'inexorable horizontalité de la mère et la verticalité toute-puissante de la fin du monde qui s'approche ? Arrêt sur image. C'est le poète qui, d'un geste, interrompt le temps pour permettre au lecteur d'explorer le passé de la jeune fille, de feuilleter son album photo, de rencontrer ses parents, de constater la rupture de la filiation. On profitera également de l'intermède pour discuter des oeuvres - livres, films, photographies - qui accompagnent l'écriture du recueil et l'éclairent de toutes parts. C'est venu comme une vague, un mur, vraiment, et ça avançait et ça s'écroulait d'un même mouvement. Ce serait sur nous très vite. L'élan de panique était parfaitement coordonné. Un silence, puis la perfection de la panique. Tous d'un seul corps courant dans la même direction. Mais je n'ai plus voulu. Non, ce n'est pas ça : j'ai voulu contre. J'ai essayé de te le dire,mais c'était impossible. Alors, j'ai laissé couler ta main, je me suis couchée sur le sol.
Simon a fait paraître cinq titres de poésie Pastels fauves aux éditions du Loup de gouttière (2001), Petites îles de soif aux Écrits des forges (2003), La chute fut lente, interminable puis terminée aux éditions La Peuplade (2008) - finaliste au prix Alain-Grandbois - ainsi que Mélanie (2013) et Révélations (2016) aux éditions de l'Hexagone. Il a bénéficié d'une résidence d'écriture à Mexico en 2010 et d'une autre à Paris à l'automne 2014. Il a cofondé en Rhizome dont le mandat est de produire des spectacles littéraires. Il en assure aujourd'hui la direction artistique.
Cela s'ouvre sur le corps de la mère étendu sur le plancher de la cuisine, sans vie. Suit immédiatement un grand fracas. La jeune fille se précipite dehors à la rencontre de la foule,tétanisée, qui assiste à l'événement : une vague gigantesque s'avance sur la ville. Comment réconcilier l'inexorable horizontalité de la mère et la verticalité toute-puissante de la fin du monde qui s'approche ? Arrêt sur image. C'est le poète qui, d'un geste, interrompt le temps pour permettre au lecteur d'explorer le passé de la jeune fille, de feuilleter son album photo, de rencontrer ses parents, de constater la rupture de la filiation. On profitera également de l'intermède pour discuter des oeuvres - livres, films, photographies - qui accompagnent l'écriture du recueil et l'éclairent de toutes parts. C'est venu comme une vague, un mur, vraiment, et ça avançait et ça s'écroulait d'un même mouvement. Ce serait sur nous très vite. L'élan de panique était parfaitement coordonné. Un silence, puis la perfection de la panique. Tous d'un seul corps courant dans la même direction. Mais je n'ai plus voulu. Non, ce n'est pas ça : j'ai voulu contre. J'ai essayé de te le dire,mais c'était impossible. Alors, j'ai laissé couler ta main, je me suis couchée sur le sol.