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En octobre 1963, André Malraux, ministre des Affaires culturelles de Charles de Gaulle, retrouve au Québec son homologue Georges-Émile Lapalme pour une visite officielle. L'auteur de La condition humaine, le philosophe de l'art, le combattant de la guerre d'Espagne et de la Résistance, est en service commandé. Dès 1960, le général lui avait dit : « Malraux, il faut s'occuper du Québec ». Pendant une semaine où se succèdent les discours prononcés sans notes, le ministre, affinant sa compréhension d'un pays et d'un peuple qu'il découvre, les intègre à sa vision universaliste de l'avenir de l'humanité et de la francophonie.
Détenteur d'un doctorat en philosophie de l'Université de Montréal, Claude Corbo est devenu professeur au Département de science politique de l'Université du Québec à Montréal, dès sa fondation, en 1969 et a été recteur de 1986 à 1996. Entre 1992 et 2005, il s'est vu confier, par des ministres de la Sécurité publique du Québec, plusieurs mandats de recherche. En 1999, il fut nommé chercheur associé au sein du ministère des Relations avec les citoyens et de l'Immigration et conseiller auprès du ministre pour l'élaboration d'une politique de la citoyenneté. Depuis 2004, il est commissaire à temps partiel à l'Office de consultation publique de Montréal et, dans ce cadre, il a présidé la consultation publique sur un projet de Charte montréalaise des droits et responsabilités. En janvier 2008, il a, de nouveau, été nommé recteur de l'UQÀM. Claude Corbo a publié une quinzaine de livres et quantité d'articles, de chapitres, de préfaces et de communications de toutes sortes.
En octobre 1963, André Malraux, ministre des Affaires culturelles de Charles de Gaulle, retrouve au Québec son homologue Georges-Émile Lapalme pour une visite officielle. L'auteur de La condition humaine, le philosophe de l'art, le combattant de la guerre d'Espagne et de la Résistance, est en service commandé. Dès 1960, le général lui avait dit : « Malraux, il faut s'occuper du Québec ». Pendant une semaine où se succèdent les discours prononcés sans notes, le ministre, affinant sa compréhension d'un pays et d'un peuple qu'il découvre, les intègre à sa vision universaliste de l'avenir de l'humanité et de la francophonie. Au dernier jour de sa visite, il dresse un bilan heureux : Certes, je n'ignore pas les différences, et qui sont considérables, entre Français et Canadiens français. Je préfère regarder pour l'instant tout ce qui nous unit et mesurer toutes les chances que nous avons d'oeuvrer ensemble dans la civilisation nouvelle. Ce qui me reste comme l'image dominante, la caractéristique principale du Canada français ? L'espoir ! Ce livre réunit pour la première fois les interventions et propos d'André Malraux, tels que rapportés dans la presse québécoise de l'époque, présentant et contextualisant un moment charnière et pourtant méconnu de la diplomatie de la Révolution tranquille.
