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Quel rapport les autrices et auteurs d'aujourd'hui entretiennent-ils avec les « classiques » de la littérature québécoise ? Ce statut, principalement conféré par les institutions d'enseignement, est-il un gage de pertinence, ou plutôt un repoussoir ? Virginie Blanchette-Doucet a soumis la question aux contributeurs de Canons. Dans des textes libres et intimes, chacun a considéré l'impact qu'une oeuvre particulière a eu sur son travail, sur sa vision du monde, et sur sa vie.
Quel rapport les autrices et auteurs d'aujourd'hui entretiennent-ils avec les « classiques » de la littérature québécoise ? Ce statut, principalement conféré par les institutions d'enseignement, est-il un gage de pertinence, ou plutôt un repoussoir ? Virginie Blanchette-Doucet a soumis la question aux contributeurs de Canons. Dans des textes libres et intimes, chacun a considéré l'impact qu'une oeuvre particulière a eu sur son travail, sur sa vision du monde, et sur sa vie. Je vous lis avec la lumière incendiaire de notre fin du monde. On aurait pu me proposer bien des livres québécois qui m'apprennent à manger mon esprit. Pourquoi ne l'a-t-on pas fait ? Ce que tu m'as légué de plus important, c'est la pulsion d'exister dans l'écriture. Au départ, tout m'éloignait de vous. Il en a fallu, des années, pour nous rapprocher. Il en va ainsi avec certains monstres sacrés : notre instinct se doute qu'ils vont nous happer. Elles ne sont la fille de personne, la soeur de personne. Gallant les laisse se construire à partir de zéro. J'ai donné Godin en cadeau à mes personnages. À l'époque de ma première lecture du Survenant, je me croyais Québécoise. À quoi bon écrire, si ce n'est pour veiller sur le monde ? Je me suis engouffré dans l'oeuvre de Pierre Vadeboncoeur comme un voleur. Ce livre s'est tout simplement déposé en moi pour y demeurer.