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Âgée de seulement 15 ans, Josée entre au cégep, lit Dostoïevski et Duras, fume des joints, se fait prescrire la pilule, écoute Genesis en boucle et aspire à une indépendance nouvelle, loin de l’autorité parentale. Portée par le vent d’émancipation des années 70, séduite par les courants marginaux, elle s’inscrit à un cours d’antiphilosophie donné par R., prêtre défroqué, littéraire charismatique de trente ans son aîné. À l’encre rouge, en marge des travaux de la cégépienne, la relation professeur-étudiante s’échafaude, entre passion et ambivalence, entre amour et déviance.
On lit Josée Blanchette, cette chroniqueuse passionnée, lauréate des prix Jules-Fournier (1999) et Judith-Jasmin (Opinion, 2014), au quotidien Le Devoir depuis plus de 40 ans. On l’entend à la radio, on la voit à la télévision. Elle a publié essais, recueils de chroniques, guides gourmands. Ses principaux terrains de jeu ? La société, la philosophie, l’amour, la santé,
l’éducation, l’écologie, les excentriques inspirants. En 2020 paraissait son premier roman Mon (jeune) amant français, dans lequel elle jette aux oubliettes l’obsolescence programmée des femmes et célèbre leurs pulsions. Presque vierge est sa vingtième parution.
