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Le bar des Amériques est le roman de l’amour perdu. Perte dont le souvenir et la douleur indépassés installent Bahia dans l’enfermement du ressassement et de l’errance à soi. Un enfermement de trente ans qu’elle croit pouvoir briser lorsqu’un matin, très tôt, sur le bord évanoui de la mer, elle rencontre, comme dans un miroir, un autre visage de l’errance en la personne de Leeward, un ancien passeur de clandestins à la dérive dont la vie se limite à boire en compagnie de son vieux complice d’autrefois, Hilaire.
Romancier, essayiste et dramaturge, Alfred Alexandre vit à Fort-de-France. Il a notamment écrit:Au bout du pays (théâtre), inédit, 2019.Le bar des Amériques (roman), Mémoire d’encrier, 2016.Le patron (théâtre), Éditions Passage(s), 2016 (prix ETC Beaumarchais 2016 du meilleur texte francophone).La nuit caribéenne (théâtre), Éditions Passage(s), 2016.Aimé Césaire, la part intime (essai), Mémoire d’encrier, 2014.Les villes assassines (roman), Écriture, 2011.Bord de canal (roman), Éditions Dapper, 2005 (prix des Amériques insulaires et de la Guyane 2006).La ballade de Leïla Khane est son premier recueil de poésie.
Le bar des Amériques est à la fois un livre intimiste (journal intime, carnet de voyage intérieur, cartographie des lentes errances à soi) et en même temps une épopée des îles la Caraïbe contemporaine (une géopoétique des relations entre petits et grand États prédateurs). À travers la solitude de l’île-je (solitude de Bahia, de Leeward, du narrateur), le récit interroge ainsi l’isolement des îles dominés, leur place dans l’envers de la mondialisation, leur fragilité entretenue, leur inquiétude de se retrouver prisonnières des fracas où résonne l’affrontement des futures puissances d’hier et des Grands de demain.
