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les indiens, ça disparaîtqu’ils disent à la familledes indiens disparaissenttous les joursles flics haussent les épaulesça n’a pas de sens de chercherqu’ils disentil va revenir quandil en aura assezou sera sans le souDans plusieurs cultures autochtones, nous nous révélons en racontant d’où nous venons, alors c’est ce que j’ai fait. J’ai voulu brosser un tableau du lieuoù j’ai grandi, de la façon dont j’ai grandi dans ce lieu que j’aime et que parfois je déteste : toutes ces choses compliquées qui font d’un endroit un chez-soi.
Katherena Vermette est Métisse (de mère mennonite et de père Métis). Elle est auteure de poésie, de fiction et de littérature jeunesse. Ballades d’amour du North End est son premier livre. La version originale en langue anglaise, North End Love Songs (Muses’ Company) a remporté le Prix littéraire du Gouverneur général 2013 (poésie), le Prix de Lina Chartrand pour le militantisme dans la poésie et, en 2015, le concours On the Same Page Manitoba. Ses poèmes et ses textes de fiction ont paru dans diverses revues littéraires et anthologies, dont Manitowapow : Aboriginal Writings from the Land of Water (Highwater Press, 2011). Elle détient une maîtrise en beaux-arts de l’Université de la Colombie-Britannique, et elle vit au cœur de Turtle Island — Winnipeg, Manitoba, Canada.
Katherena Vermette, poète métisse du Manitoba, nous offre un chant rythmé qui nous envoûte peu à peu et nous entraîne au cœur de l’univers complexe qui le nourrit : l’extrémité nord de Winnipeg, le «Nortend» comme l’appellent ses habitants pour la plupart Amérindiens ou Métis.Chaque poème est un tableau que brossent par petites touches sa langue dépouillée, vraie, ses images fortes puisant à même ce paysage urbain, rude et pourtant inspirant. S’y profilent joies fugaces, souvenirs douloureux, désirs de renouveau.Sa voix singulière se déploie au fil du recueil comme la rivière qui la tourmente: légère en surface, grave et puissante quand elle va en profondeur.Son chant se fait choral pour clore le recueil et laisser résonner les voix de ses sœurs, de ses semblables, si souvent étouffées. Cette œuvre poignante et généreuse est celle d’une écrivaine qui a su par les mots nous ouvrir les portes d’un monde dont nous ignorons tant, d’un monde qui résiste.Hélène Lépine