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RésuméUne femme perd sa voix. Elle écrit pour reprendre possession de son corps abîmé. Elle chemine ainsi, s’ancre par l’écriture dans sa voix intime, qui résonne avec d’autres silences et paysages de terre, d’eau... La guérison est amorcée avec cette symphonie de voix. Une multitude de visages, de corps et de voix se tissent et se racontent à travers les routes qui n’en finissent pas. Ce livre est un grand silence, une halte entre nous et le vivant ; un bruissement qui dit la relation, la tendresse, l’existence, d’où la musique des mers, des fleuves et des forêts.Extrait « Après m’être amarrée à ce lac, après avoir tissé des liens avec autrui sur la base de cet espace partagé, j’ai fini par lui accorder une place privilégiée parmi les lieux du monde. D’où me vient ce désir de retourner au lac Marie-Le Franc chaque année en y amenant à chaque fois des personnes différentes, des gens du Québec, de France, de Belgique ? À l’été ou à l’automne, suivant un rythme régulier, la marée dépose au bord du lac des gens d’ici et d’ailleurs. J’ai la nette impression que tout cela dépasse de loin ma propre volonté et que l’endroit lui-même est désormais soumis au mouvement du ressac. Le lac s’est ouvert au vent du large, il est devenu dans mon esprit un lac transatlantique. »Point de vue de l'auteureTisser les voix répond au mouvement général qui traverse le livre. Quand j’ai perdu la voix, je me suis mise à écrire, mais aussi à écouter davantage. J’ai fait plus de place à la parole des autres. Quand je tisse les voix, la mienne se fonde dans un ensemble, elle va à la rencontre des autres, c’est ce mouvement qui me permet d’avancer. Quand la voix se brise, quand elle s’absente, il faut tout reconstruire, cela ne peut se faire que dans l’intimité. Apprivoiser le silence. L'auteureOriginaire de Bretagne, Rachel Bouvet a émigré au Québec après un séjour en Égypte. Sa fascination pour le désert, la mer et la forêt l’a poussée vers la géopoétique. Professeure au département d’études littéraires à l’UQÀM, elle a publié des essais et des récits.
Originaire de Bretagne, Rachel Bouvet a émigré au Québec après un séjour en Égypte. Depuis, sa fascination pour le désert, la mer et la forêt n’a cessé de grandir. Professeure au Département de littérature à l’UQÀM, elle a notamment publié Le vent des rives en 2014 chez Mémoire d'encrier et les essais : Étranges récits, étranges lectures. Essai sur l’effet fantastique (PUQ, 2007 [1998]) ainsi que Pages de sable. Essai sur l’imaginaire du désert (XYZ, 2006). Elle a codirigé plusieurs ouvrages collectifs, dont : L’espace en toutes lettres (Nota Bene, 2003), Nomades, voyageurs, explorateurs, déambulateurs (L’Harmattan, 2006), La carte. Point de vue sur le monde (Mémoire d’encrier, 2008), Topographies romanesques (PUR/PUQ, 2011).