couverture

Mythe de l'humain augmenté

Une critique politique et écologique du transhumanisme

Le Dévédec, Nicolas

  • Éditeur : Éditions Écosociété
  • Collection : Théorie
  • 160 pages
  • ISBN 9782897197384
  • Paru le 12 octobre 2021
  • 22,00 $ *
  • Sciences sociales

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Résumé

Comprendre la nature véritable du transhumanisme et le modèle de société capitaliste qui le sous-tend.

Biographie de l'auteur.e

Nicolas Le Dévédec est sociologue et professeur à HEC Montréal. Il est notamment l’auteur de l’ouvrage La société de l’amélioration. La perfectibilité humaine, des Lumières au transhumanisme (Éditions Liber, 2015).

Quatrième de couverture

Faciliter les ruptures amoureuses au moyen d’un médicament qui estomperait le sentiment d’attachement, jugé néfaste et «addictif». Neutraliser chimiquement nos tendances les plus agressives dans le but de pacifier les relations humaines. Réduire génétiquement la taille des êtres humains afin de limiter notre empreinte écologique sur Terre. Et, ultimement, repousser les frontières de la mort jusqu’à ce que celle-ci ne soit plus une fatalité, mais bien un choix indivi­duel. Le continent des promesses transhumanistes semble sans limi­tes et suscite autant de fascination que d’effroi. Mouvement prônant une amélioration radicale de nos performances physiques, intellectuelles et émotionnelles grâce aux avancées technoscientifiques et biomédicales, le transhumanisme et l’idé­o­lo­gie de l’humain augmenté gagnent de plus en plus en notoriété. Or, le sensationnalisme futuriste de ses thèses nous empêche de bien réfléchir à leur réalité scientifique, à leur rôle économique et à leur sens politique. En resituant le débat sur le terrain du politique, Nicolas Le Dévédec montre avec clarté que ce mouvement n’est en rien révolutionnaire: changer l’être humain pour mieux ne pas changer notre modèle de société constitue son ressort politique profond. Adhérant à l’horizon productiviste de notre temps, le transhu­manisme est indissociable du néolibéralisme et de l’appropriation capitaliste toujours plus poussée de nos corps et de nos vies, comme en témoigne l’intériorisation des normes de performance individuelle calquées sur le modèle de l’entreprise. Cristallisant l’imaginaire de la maîtrise de la nature, le mouvement contribue éga­lement à entre­tenir un rapport au monde, à l’humain et au vivant profondément dévastateur. À l’ère de l’Anthropocène, il est temps de reconquérir notre autonomie politique et de formuler une véritable «éco­logie politique de la vie et du vivant».