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Printemps 2020, en plein confinement, Jean-Félix Chénier enseigne le cours «Utopies / Dystopies – Le point de bascule». Il décide de partir d’une lutte dans le quartier Hochelaga qui incarne parfaitement le sujet. La population s’y mobilise pour défendre un terrain en friche contre un projet de Ray-Mont Logistiques de transbordement de conteneurs. On retrouve d’un côté l’idéal de la nature et de l’autre les lois implacables du marché. Fruit d’une méditation sur la nécessité de forger une nouvelle sensibilité au territoire, Résister et fleurir met en images les échanges passionnants du professeur avec ses étudiant.e.s et le combat mené par la communauté pour un quartier à échelle humaine.
Jean-Félix Chénier enseigne la science politique au Collège de Maisonneuve depuis 15 ans, à Montréal.
« La dystopie concrète de Ray-Mont Logistiques a engendré l’utopie concrète du Parc-Nature… Mon but est de me servir de cette lutte comme exemple des impacts de la croissance économique sur des territoires et des communautés qui entendent les préserver. » . Printemps 2020. En plein confinement, un professeur donne un cours sur l’utopie et la dystopie en s’inspirant d’une lutte menée dans le quartier Hochelaga à Montréal. Les résident·e·s du secteur se mobilisent pour défendre un terrain vague, où la nature a repris ses droits, contre la construction d’un terminal de transbordement de conteneurs. Bruit, poussière et vibrations 24 heures sur 24... Le projet de Ray-Mont Logistiques, emblématique de la mondialisation économique, fait craindre le pire. Quel pourrait être le point de bascule dans cette lutte citoyenne? En quoi les utopies peuvent-elles être le moteur d’une communauté? Comment contrer la destruction des écosystèmes?. De Robert Musil à Martin Luther King, en passant par Farenheit 451 et l’ère de la post-vérité, cette BD est un véritable cours de science politique appliquée. Magnifiquement illustrée par les aquarelles vibrantes de Yoakim Bélanger, elle nous invite à repenser notre rapport au territoire, où l’utopie de la nature s’oppose à la dystopie des lois implacables du marché. Alors que les «zones à défendre» se multiplient, Résister et fleurir livre une réflexion profonde sur le monde que nous voulons bâtir… ou détruire..