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Introduite en 2010 par l’écrivain Renaud Camus, la théorie du «grand remplacement» aurait dû être confinée à la clandestinité des marges complotistes et d’extrême droite tant elle s'appuie sur des scénarios démographiques peu crédibles et suinte la xénophobie. Pourtant, des figures connues de l’intelligentsia française (Alain Finkielkraut, Éric Zemmour, Michel Houellebecq, Michel Onfray et le Québécois Mathieu Bock-Côté) lui ont donné un rayonnement inattendu dans la décennie qui a suivi. Comment expliquer un tel dérapage? Alain Roy met au jour les rouages argumentatifs des ouvrages de ceux qu'on nomme les déclinistes.
Alain Roy est directeur de la revue L’Inconvénient. Il est l’auteur de cinq livres publiés chez Boréal (roman, nouvelles, essais) et lauréat du Prix du gouverneur général 2012 pour sa traduction de la biographie de Glenn Gould.
Introduite en 2010 par Renaud Camus, la théorie du «grand remplacement» aurait dû être confinée aux marges complotistes et d’extrême droite. L’idée que la France serait en train de subir un «changement de peuple» au profit de populations africaines repose sur des scénarios démographiques si peu crédibles et manifeste une xénophobie si affirmée qu’elle place de facto ses adeptes en rupture de ban avec les valeurs pluralistes de nos sociétés. Pourtant, des figures de l’intelligentsia comme Alain Finkielkraut, Éric Zemmour, Michel Houellebecq, Michel Onfray et le Québécois Mathieu Bock-Côté lui ont donné une étonnante diffusion, contribuant ainsi à la banalisation du thème de la déchéance nationale par la faute de l’immigration musulmane. Comment ces auteurs ont-ils pu adhérer à une telle théorie sans craindre de mettre en jeu leur réputation ? Comment expliquer un tel dérapage? Alain Roy met au jour les rouages argumentatifs de ceux que l’on nomme les déclinistes, révélant ainsi leur caractère foncièrement défaitiste et leur déconcertante faiblesse intellectuelle..