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Mes doigts sont rouges.Mes lèvres sont rouges.Mes doigts sont trempés dans mon encre.Mes mains s’agrippent à l’idée que j’ai de toi puis s’envolent.S’enfuient.À l’intérieur comme à l’extérieur de moi, les personnages ont quitté la scène sans verrouiller la porte.Tout est à mobiliser : la tête, la gorge, les mains, le ventre. Le sexe. Le corps entier couve les souvenirs, donne naissance au poème. Sur la joue où il y eut griffure, on voit maintenant les traces d’une larme ou d’une caresse. Le corps se tient aux aguets, prêt à fuir et à réinventer le temps. Et la femme cherche, parmi les histoires, celle qu’il lui faudra écrire.Dans «Ce qui reste sans contour», troisième recueil de la poète, on assiste à l’évolution d’une jeune femme appelée à se reconstruire par l’écriture. En reprenant contact avec sa mémoire corporelle, la femme établit un dialogue avec l’autre partie en elle et parvient à transcender l’abus dont elle a été victime.Le recueil s’inscrit dans une réflexion sur le rôle des procédés narratifs dans la redéfinition d’un sujet touché par un événement traumatique. Il rend hommage à la résilience de l’individu face à la violence ainsi qu’au pouvoir thérapeutique de l’art.
Originaire du Nord de l’Ontario, Sonia-Sophie Courdeau a publié «À tire d’ailes» (2011) et «Comptine à rebours» (2015), qui ont été respectivement gagnant et finaliste au prix de poésie Trillium. Son troisième recueil, «Ce qui reste sans contour», est paru en février 2020.En 2019, après avoir terminé une maîtrise en création à l’Université d’Ottawa, elle fonde sa propre entreprise afin d’aider des personnes à guérir et à se transformer par les mots. Spécialiste en écriture du trauma, elle anime des ateliers communautaires d’écriture intuitive pour les femmes.