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Que reste-t-il de nous quand les repères qui définissent notre existence tombent? Le temps a modifié le paysage, nous scrutons ce qui lui fait défaut sans pouvoir nommer l’absence. Le miroir ne nous rend plus une image si familière, l’autre revêt un visage étranger dont nous sommes contraints de parcourir la distance. Peut-être avons-nous toujours été cet inconnu dont les désirs nous échappent, ce corps qui, cédé à autrui, a cessé d’être soi. Nous dénouons les promesses, laissons la marque de nos dents sur les jours d’attente. Osons l’effacement, la dérive, l’envol. Que faut-il mettre à mort pour retrouver un sol stable sous la neige et tenir dans nos mains le fil du retour vers un lieu habitable? Comment résister à notre propre éloignement?
Originaire des Îles-de-la-Madeleine, Geneviève Boudreau habite à Québec, où elle a terminé une maîtrise en études littéraires à l’Université Laval. Elle enseigne la littérature au Cégep de Sainte-Foy. Autrice des recueils «Le regard est une longue montée» (Hexagone, 2015, finaliste au Prix Alain-Grandbois) et «Acquiescer au désordre» (Hexagone, 2012, Prix du premier recueil de poèmes de la Fondation L.A. Finances pour la poésie), elle a également participé aux collectifs «Ce qui existe entre nous» (2018) et «Femmes rapaillées» (2016). En 2019, elle publie son premier recueil de nouvelles, «La vie au-dehors», aux Éditions du Boréal.AU NOROÎT, Geneviève Boudreau a fait paraître «Si crue que tu pourrais y mordre» (2019) et «Comme on tue son chien» (2017).