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Gisement : quelque chose est enfoui et peut ne pas le rester. Quelque chose est là bien avant nous, comme indifférent à notre présence et à notre absence. Un gisement est une accumulation, une source. Est-ce un trésor ou une malédiction? Nous guettons les signes à la surface. Bientôt, il n’y a plus qu’eux. Le reste du monde s’estompe, les êtres s’éloignent. Selon les jours ou les années, c’est un dram ou un miracle. Cette oscillation traverse de part en part l’oeuvre de Michael Delisle, qui en est une de solitude et de détermination. Ce n’est pas une question d’héroïsme, ni de survie. Plus simplement, c’est que l’auteur, ainsi qu’il l’écrit en 1996 dans Long glissement, sait que «toute rencontre / comme la voix / se déchire». (Michaël Trahan)
Michael Delisle, né à Longueuil en 1959, est poète et romancier et il publie depuis plus de trente ans. Il a remporté le prix Émile-Nelligan pour son recueil Fontainebleau (1987) et le prix Adrienne-Choquette pour Le sort de Fille (2005) – également finaliste pour le prix du Gouverneur général. Il est aussi l’auteur de plusieurs romans, dont Tiroir no 24, finaliste au Prix des collégiens en 2010. Le Feu de mon père, paru en 2014, a obtenu le Grand Prix du livre de Montréal. Il enseigne la littérature depuis 1992 au Cégep du Vieux-Montréal.AU NOROÎT, il a publié Gisements (coll. Ovale, 2019) et Prière à blanc (2009, prix Terrasses Saint-Sulpice de la revue Estuaire, et finaliste au Grand Prix du livre de Montréal et au prix Alain-Grandbois).