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Un jour, il y a plus de quatre décennies de cela, un étudiant à qui je tentais désespérément d’enseigner à peu près les raisons de la poésie, du moins quelques paramètres de la chose, me dit, comme ça, sans scrupule ni heureusement aucune culpabilité : « La poésie, pour moi, ce n’est que du vent...» L’idée n’était pas si fausse, non plus que sa formulation, sans aucune agressivité d’ailleurs.Depuis plus de quatre décennies, aussi, je ne cesse d’imaginer cette histoire du vent qu’est, à sa façon toute particulière, la poésie. Aussi bien ce qui échappe, que ce qui décoiffe et recommence le monde... sans que nous y soyons toujours convié. J’ai amorcé cette quête du vent, sans jamais vraiment m’en désoler non plus que sans m’en réjouir. Chaque matin, à l’aube le vent et chaque matin, à l’aube, les mots qui peut-être conviendraient à cette incessante histoire du vent.
Normand De Bellefeuille est né à Montréal, en 1949, et a publié une trentaine de titres depuis 1973. Poète, nouvelliste, essayiste et romancier, il a déjà obtenu le prix de poésie Émile-Nelligan (1984), le prix de poésie de la Fondation des Forges (1986), le prix de la nouvelle Adrienne-Choquette et le prix de la nouvelle de Radio-Canada (1989), les prix de poésie Alain-Grandbois de l’Académie des Lettres du Québec et du Gouverneur général du Canada. En 2017, le prix Athanase-David a couronné l’ensemble de sa carrière. Tour à tour critique, professeur, animateur de revues culturelles, il est maintenant directeur littéraire aux Éditions Druide.AU NOROÎT, ses derniers titres incluent Histoire du vent (2020), Catalogue affectueux, trilogie composée des recueils Le poème est une maison de long séjour. Catalogue affectueux un (2014, finaliste au Prix de création littéraire de la ville de Québec), Le poème est une maison de bord de mer. Catalogue affectueux deux (2015, Prix du Gouverneur général) et Le poème est une maison désormais inhabitée. Catalogue affectueux trois (2017).
Un jour, il y a plus de quatre décennies de cela, un étudiant à qui je tentais désespérément d’enseigner à peu près les raisons de la poésie, du moins quelques paramètres de la chose, me dit, comme ça, sans scrupule ni heureusement aucune culpabilité : « La poésie, pour moi, ce n’est que du vent...» L’idée n’était pas si fausse, non plus que sa formulation, sans aucune agressivité d’ailleurs.Depuis plus de quatre décennies, aussi, je ne cesse d’imaginer cette histoire du vent qu’est, à sa façon toute particulière, la poésie. Aussi bien ce qui échappe, que ce qui décoiffe et recommence le monde... sans que nous y soyons toujours convié. J’ai amorcé cette quête du vent, sans jamais vraiment m’en désoler non plus que sans m’en réjouir. Chaque matin, à l’aube le vent et chaque matin, à l’aube, les mots qui peut-être conviendraient à cette incessante histoire du vent.