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Nous lisons un poème en silence, à l’écart de l’agitation quotidienne et du bruit, nous tendons l’oreille à la voix qui se tait au fond des mots. Dans Un poème au milieu du bruit, nous renouons avec cette langue où «les choses muettes nous parlent», comme l’écrivait Hofmannsthal, de manière à mieux mesurer leur profondeur ou leur part d’ombre.
Antoine Boisclair vit à Montréal, où il enseigne la littérature au collège Jean-de-Brébeuf. En plus de ses recueils de poésie parus au Noroît, il a fait paraître un essai aux Éditions Fides : L’École du regard. Poésie et peinture chez Saint-Denys Garneau, Roland Giguère et Robert Melançon (2009). Auteur de nombreux comptes rendus critiques, publiés notamment dans Contre-jour et Estuaire, il s’intéresse principalement à la poésie contemporaine et à la littérature québécoise. Il a reçu en 2012 le prix de poésie Alain-Grandbois de l’Académie des Lettres du Québec et, en 2009, le prix du Canada de la Fédération canadienne des sciences humaines.
Pourquoi faut-il lire des poèmes ? À quoi bon accomplir l’effort de venir à eux alors qu’ils peuvent venir à nous ? Ces essais ne cherchent pas à discréditer l’oralité, à condamner des pratiques scéniques ou performatives souvent pertinentes, ingénieuses et émouvantes, mais plutôt à mettre en valeur des textes conçus pour être intériorisés, analysés, goûtés ou appréciés individuellement. C’est au poème « hors scène » que j’aimerais m’attarder, au poème qui se lit en silence et fait peu de bruit.