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À l’origine de Disparaître, il y a la rencontre entre Denise Desautels et le travail et l’artiste Sylvie Cotton, dont l’œuvre homonyme a bouleversé la poète et lui a donné l’élan et la ferveur pour assumer jusqu’au bout sa folie. Pour chaque nouveau chapitre, une nouvelle œuvre, où le corps dedans (cœur, crâne ou ossature) comme dehors (feu, déplacement ou noyade) frôle le péril. Ainsi accompagnés dans la fiction, ses mots n’ont toutefois peur de rien : ni du risque, ni des larmes, ni des âmes et des êtres souffrants, ni, surtout, de cette « mort [qui] approche ».
Figure majeure de la littérature québécoise, Denise Desautels a publié plus de 40 recueils de poèmes – dont une quinzaine aux Éditions du Noroît –, récits et livres d’artiste, qui lui ont valu de nombreuses distinctions parmi lesquelles le prix Athanase- David et le prix de Littérature francophone Jean Arp. Elle a publié récemment en France, trois petits livres aux titres éloquents, en ce qui concerne son travail toujours lié à celui d’artistes visuels, lié aussi à la douleur et au deuil tant intimes qu’universels. Son nouveau recueil de poésie, Disparaître, a été élaboré en complicité avec l’artiste Sylvie Cotton et publié au Noroît.
Voir jusqu'où iront les notes tenues de l'écho. Jusqu'au prochain matin si un vent noir ne les éloigne pas. Là où nos poumons s'inquiètent. Si physique soudain la mémoire pleure. Et ma main - protection ou visage ses verbes sa lassitude où les poser. Parallèle au fleuve ma main se fait ténèbres. Revenons plus près de la lumière qui entoure l'os. Je dis j'ai peur des fleuves bleus qu'on abandonne à l'heure où les fleurs se soulèvent. À l'heure des fuites. La pensée du matin approche déjà tachée par cet écrire noir. Tu m'offres ton crâne. Caresse on dirait. Sa chair sa soie - inventons-la - en mémoire minée.