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Les cendres du père ont été mises en terre. Son nom, gravé sur le tombeau familial. La promesse oratoire des chants démodés se fracasse contre le seuil d’une chambre aux soins palliatifs et d’une maison vidée.
Titubant entre les boulevards de la Capitale du développement et les rues montréalaises, une poète désaffectée écume les nuits restantes, articule une reconstitution séquestrée. Dépossédée d’entre-deux siècles, expulsée hors des lieux de l’enfance, elle vocalise la mémoire érodée d’une figure disparue, grugée par l’alcoolisme héréditaire et le jusqu’au-boutisme de l’abus.
Emmanuelle Riendeau est née à Drummondville en 1993, dans une famille ouvrière. Elle est titulaire d’un baccalauréat en Études littéraires de l’Université du Québec à Montréal et du statut de drop out universitaire. Après s’être consacrée à la lecture publique éthylique, son premier recueil, Désinhibée, est paru aux Éditions de l’Écrou en 2018.
Depuis, elle a signé des textes dans les collectifs Corps, Pauvreté, Nos hontes vous reviendront armées, dans les revues Estuaire, Tristesse, ainsi qu’en ligne sur Filles Missiles et Spirale Web.
Je n’en viens pas à bout. sa voix s’éradique. de jour en jour. l’assurance de la gravelle. chancelle entre nos orteils mouillés. les lieux qui nous ont vues grandir. ne nous reconnaissent plus. brailler appartient. à celles qui se rappellent encore. les origines de leurs sanglots. et je n’ose plus. me remémorer. à sec.