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L’éviction, simple et froide, symptôme d’une précarité sournoise qui rôde dans les appartements des villes, fragilise-t-elle l’espace même de l’intimité ? Dans cet essai alliant récit, réflexions critiques et poésie en prose, Laurence Gagné prend comme point de départ son expérience personnelle de transfuge, de la Gaspésie vers Montréal, pour observer les ramifications d’une spatialité urbaine capitaliste qui trouble les liens entre les autres et soi jusque dans le langage.
Par l’écriture poétique, la poète tend la main aux allié·es dans un désir de démanteler les formes politiques et imaginaires de la propriété en occupant autrement l’espace du sensible, qu’il soit social ou textuel.
Laurence Gagné vient de Carleton-sur-Mer et habite dans Hochelaga-Maisonneuve à Montréal. Diplômée à la maîtrise en création littéraire, elle écrit, enseigne et donne des ateliers d’éducation populaire dans le milieu communautaire. Elle a remporté le Prix de poésie Geneviève-Amyot en 2018 et a publié son premier recueil Les jardins de linge sale au Lézard amoureux en 2020.
Vous me voyez expulsée, voix et idées squelettiques. Accrochée au monde des autres. De cette grammaire, j’espère des miracles plutôt que des succès. Que vous ai-je dit pendant que l’on m’offrait ou m’arrachait quelques biens de valeur ? Quand mes meubles se sont répandus dans la ville, j’ai eu une belle seconde d’oubli..