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Dans l’espace très restreint de sa cour arrière transformé en jardin foisonnant, Geneviève Boudreau se fait sensible à ce qui s’agite sans bruit, mouvements d’ailes et de feuillages ouvrant l’accès à un vaste domaine intérieur où s’enracine le poème.
Avec Une abeille suffit, l’autrice nous rappelle que faire un jardin est une forme d’engagement. C’est, comme l’écrit Pizarnik, se prédestiner « à nommer les choses avec des noms essentiels ».
Originaire des Îles-de-la-Madeleine, Geneviève Boudreau habite à Québec, où elle a terminé une maîtrise en études littéraires à l’Université Laval. En plus de ses participations à des collectifs, elle a publié des recueils de poésie à l’Hexagone et au Noroît. En 2020, son recueil de nouvelles La Vie au-dehors (Boréal) a reçu le Prix Adrienne-Choquette. Elle partage son temps entre l’enseignement, l’écriture et la permaculture.
J’apprends à servir plus petit et plus grand que moi, des existences brèves et sans nombre. La vie d’un insecte (ou celle d’une fleur) est tellement éphémère qu’elle me semble à peine s’inscrire dans le monde. Pourtant, chaque vie minuscule ouvre une brèche vers un ailleurs, une autre dimension où naître et mourir ne signifient rien.. Plus cette vie est restreinte, plus la brèche est grande.. Tant que le ciel le surplombe, le jardin, aussi petit soit-il, forme un domaine encore trop vaste pour moi..