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Une enquête sociologique de terrain, menée auprès d'employés de la restauration, sur le pourboire et le mode de vie qui y est rattaché.
Doctorant en sociologie, Jules Pector-Lallemand s’est d’abord signalé par la direction des Feuilletons de Montréal et d’ailleurs (L’Esprit libre, 2019), puis par la co-fondation du magazine de sociologie Siggi. La sociologie qu’il pratique se penche sur les habitudes apparemment anodines de la vie quotidienne. Pourboire, son essai paru chez XYZ, comporte aussi une dimension personnelle : transformé par un passage en restauration, l'auteur a à la fois adoré et détesté son expérience. Grâce aux outils des sciences sociales, il pose ici un regard saisissant sur le système culturel qui absorbe les employés de la restauration.
Depuis quelques années, le débat sur le système des pourboires est relancé au Québec. Il devrait être aboli disent les uns, réformé ou laissé intact disent les autres. Au milieu de la cohue, un sociologue mène une enquête de terrain. En rencontrant des serveuses et des serveurs de la restauration, il soulève de nouvelles questions : d’où vient cette curieuse monnaie qu’est le pourboire ? Comment se fait-il que les personnes qui l’empochent le dépensent différemment du salaire horaire ?
Mais le pourboire n’est que le point de départ d’une investigation beaucoup plus ambitieuse. Tous les codes et rituels de la restauration y sont décortiqués, de la bière staff à l’apprentissage sur le tas en passant par les tournées de shooters et la pause clope. Au fil de l’enquête, on découvre que la restauration n’est pas qu’un simple lieu de travail, mais un « monde à part », une véritable puissance culturelle dont le magnétisme attire celles et ceux qui traversent son champ dans un style de vie unique, marqué par une sociabilité alcoolisée et une esthétique gourmande..