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Raymond Denis, né en Saintonge et arrivé en Saskatchewan en 1904, a joué un rôle actif dans les luttes nationales en Saskatchewan de 1910 à 1950. Une édition critique de ses mémoires, conservées en Saskatchewan et en Alberta, offre un témoignage unique sur l'histoire des Franco-Canadiens des Prairies au XXe siècle, notamment leurs combats pour leurs écoles et la création de postes de radio en français. On constate que, 75 ans plus tard, ces luttes sont toujours d'actualité.
Pierre-Yves Mocquais est professeur émérite des universités de Calgary et de l’Alberta et ancien doyen de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Calgary et de la Faculté Saint-Jean de l’Université de l’Alberta. Il est l’auteur de deux ouvrages sur l’écrivain québécois Hubert Aquin et l’auteur ou éditeur de plusieurs ouvrages liés à l’histoire et à la culture des Franco-Canadiens des Prairies dont Histoire(s) de famille(s) – Mémoire et formation identitaire en fransaskoisie (2011) et Langages et écritures de l’exil – L’Ouest canadien terre d’asile, terre d’exil (2018).
Né en Saintonge et arrivé en Saskatchewan en 1904 peu après ses 18 ans, Raymond Denis, ainsi qu’il l’écrit lui-même, a « été amené par les circonstances à prendre une part active à toutes les luttes nationales qui se sont livrées en Saskatchewan de 1910 à 1950 ». Cette édition critique, abondamment annotée, rassemble et unit plusieurs états de textes conservés dans des fonds d’archive en Saskatchewan et en Alberta et replace en contexte le témoignage unique de Raymond Denis sur l’histoire des Franco-Canadiens des Prairies durant la première moitié du xxe siècle qui se battent pour leurs écoles et pour la création des postes de radio de langue française dans les trois provinces des Prairies. À la lecture de ces mémoires par « l’un des rares survivants de l’époque des pionniers » dans lesquels il relate près de quarante ans de luttes et des épisodes qu’il dit clairement être « le seul à connaître », le lecteur ne peut que constater que trois quarts de siècles plus tard, les Franco-Canadiens des Prairies sont encore condamnés à poursuivre des luttes presque identiques à celles pour lesquelles Raymond Denis s’est battu.
