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« Mais c’est-tu une histoire d’amour, La Griffe du Diable ?
— C’est ce que devient une histoire d’amour quand le Diable s’en mêle ! »
Ainsi commence le récit de Benoit Larose. S’il avoue volontiers que ses histoires sont souvent « embellies », celle-là, celle d’Alexis Dubois, le malheureux, le damné, il jure qu’elle ne l’est point…
C’était il y a vingt ans, dans ce même chantier des pays d’en haut. Pour oublier sa belle Roxanne, Alexis travaillait comme dix, infatigable. C’est dire s’il était vulnérable aux belles paroles de Baptiste Labrèche quand il lui a affirmé connaître un moyen de rejoindre sa belle, le temps d’une nuit : La chassse-galerie… à condition de pas être peureux.
Coscénariste du plus grand succès de la série des « Contes pour tous », La Guerre des tuques, l’iconoclaste Roger Cantin occupe une place unique dans la cinématographie du Québec. Scénariste et réalisateur passionné, son parcours atypique révèle un véritable talent pour le métissage autant des techniques de cinéma que des structures narratives, que ce soit avec une comédie, un film pour la famille, un film noir, un road movie, etc. Son plaisir contagieux à raconter des histoires rappelle que sa place dans notre cinématographie mérite vivement d’être réévaluée au plaisir des petits comme des grands.
« Mais c’est-tu une histoire d’amour, La Griffe du Diable ?. — C’est ce que devient une histoire d’amour quand le Diable s’en mêle ! Retiens ben la leçon, mon gars : vaut mieux pas s’penser plus malin que le Malin lui-même. » . Ainsi commence le récit de Benoit Larose, le cook du chantier. S’il avoue volontiers que ses histoires sont souvent « embellies », celle-là, celle d’Alexis Dubois, le malheureux, le damné, il jure qu’elle ne l’est point, parce qu’il était là, qu’il a tout vu.. C’était il y a vingt ans, dans ce même chantier des pays d’en haut où les hommes peinaient tout l’hiver, loin de leurs femmes. Pour oublier sa belle Roxanne, Alexis travaillait comme dix, infatigable. Il a presque fallu lui arracher des mains sa hache pour qu’il vienne partager le souper du jour de l’An avec les autres. C’est dire s’il était vulnérable aux belles paroles de Baptiste Labrèche, le contremaître du chantier voisin, quand il lui a affirmé connaître un moyen de rejoindre sa belle, le temps d’une nuit… à condition de pas être peureux.. Piqué par l’orgueil, mû par le désir, Alexis saute dans la chasse-galerie derrière Labrèche. Mais si le canot magique les conduit bien comme promis à Saints-Martyrs-des-Damnés, ils risquent tous au retour d’aller au Diable !.