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Avec Le bonheur et la longévité sont probablement à portée de main, Jill Sexsmith livre un recueil de nouvelles où l’humour absurde se mêle à la mélancolie et où l’étrangeté du quotidien sert le terrain de jeu à des personnages profondément humains. Traduit avec sensibilité par Melina Lau Kwok Fat, ce recueil se distingue par un ton oscillant entre ironie et tendresse.
Jill Sexsmith est titulaire d’une maîtrise en beaux-arts de l’université de Colombie-Britannique.
Ses nouvelles ont été publiées dans des anthologies et des magazines tels que The Walrus et Fiddlehead. Son premier recueil, Le bonheur et la longévité sont probablement à portée de main, a été finaliste pour le prix Margaret Laurence (fiction), le prix McNally Robinson du livre de l’année et le prix John Hirsch de l’auteur·e le·la plus prometteur·se du Manitoba.
L’épouse de Manfred, Elizabeth, flatte l’orme devant leur maison. Le mois dernier, des employés de la ville ont peint un gros X orange sur le tronc. . — Pauvre orme. Il sait ce que ça veut dire. Elizabeth ouvre le clapet de son téléphone, puis appelle la ville. . — Quand allez-vous euthanasier mon orme ? Hedwig, leur voisine polonaise, est assise sur son porche et sirote du jus de cornichons dans un verre de martini. . — Sois pas nostalgie, crie-t-elle. Je suis prête pour un changement. Elle tapote son énorme visière, puis pointe le vide que son arbre a laissé sur sa pelouse. . — Je dois admettre qu’elle a raison, dit Manfred. C’est juste un arbre. . Manfred regarde l’orme. Il aime l’arbre autant qu’humainement possible, mais il s’est toujours dit qu’en cas de tempête, l’arbre risquerait de défoncer le plafond de la maison..