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Présentation des développements et des découvertes scientifiques du XIXe siècle qui ont contribué à un nouveau type d'organisation du travail. L'auteur s'appuie notamment sur l'impact de la découverte des lois de la thermodynamique. Il emploie la métaphore du corps travaillant comme "moteur humain" générant une force productive capable de transformer l'énergie de la nature en travail mécanique.
La métaphore de l'homme-machine ou du moteur humain est fondamentale pour comprendre la société du XIXe siècle, «centrée sur le travail». C'est l'un des effets de la grande découverte du siècle, la loi de la conservation de l'énergie: la société humaine et la nature sont liées dans l'identité de toutes les «forces productives», celles des travailleurs aussi bien que celles des machines ou des éléments naturels.. Dans un fourmillement d'érudition, ce livre explore les retombées du moteur humain dans la vie sociale et intellectuelle européenne: le passage de Karl Marx au productivisme du Capital, les extraordinaires tracés et photographies réalisés par Étienne-Jules Marey pour montrer la dynamique du corps au travail, l'influence de la métaphore du moteur humain sur des personnages aussi différents que Charcot, Freud ou Max Weber. Mais, de même que l'entropie aboutit au déclin irréversible de l'énergie, le moteur humain est freiné par la fatigue, la neurasthénie, l'épuisement physique et nerveux. Rabinbach décrit cette «psychasthénie» fin de siècle, dont Marcel Proust est comme le paradigme.. De la science du travail à la poésie, de la physique au fordisme, de la médecine à la politique, le foisonnant panorama d'une époque..