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Essai sur un phénomène post-moderne baptisé escapism par les médias anglo-saxons. L'individu dans un mouvement qualifié d'ego trip se replie sur un moi fantasmé et se rêve artiste.
Un phénomène grave, baptisé «escapism» par les médias anglo-saxons, est en train de dissoudre le lien social en Occident. Face au chaos du monde globalisé, de plus en plus d'individus se retirent dans l'univers onirique d'un Moi fantasmé. Le capitalisme actuel génère ce romantisme de masse. En plein «Ego trip», l'homme contemporain est d'autant plus docile et consommateur qu'il ne rêve plus que de révolutions mentales et privées. Cet autiste light abandonne le contrôle du réel aux superstructures et s'isole dans ce qu'il croit être sa psyché artiste. Son imaginaire naïf est standardisé et son bien-être virtuel. L'homme postmoderne est un artiste sans oeuvre.. En multipliant les références tragi-comiques, cet essai, à mi-chemin entre littérature et philosophie, s'attaque aux barreaux de nos prisons dorées..
