couverture

Trois vies des Tueurs : Siodmak, Siegel et la fiction (Les)

Chauvin, Serge

  • Éditeur : Rouge profond
  • Collection : Raccords
  • ISBN 9782915083439
  • Paru le 7 janvier 2011
  • 36,95 $ *
  • Cinéma

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Résumé

Essai comparé sur deux adaptations cinématographiques d'une nouvelle d'Ernest Hemingway : Les Tueurs, de R. Siodmak en 1946, et A bout portant de Don Siegel en 1964. L'auteur étudie l'évolution du film noir américain et la permanence de ses motifs. Il met ainsi en perspective deux époques distinctes du cinéma, tout en analysant les différentes variantes du texte original.

Quatrième de couverture

Avec Les Tueurs (1946) et À bout portant (1964), Robert Siodmak et Don Siegel ont créé deux fictions singulières à partir de la nouvelle d'Hemingway dont ils affirmaient s'inspirer. Jalons du film noir, ces oeuvres ne se résument pour autant ni à des adaptations ni à des films de genre. Leçons de ténèbres, méditations sur la mort, le temps, le désir et le libre arbitre, ces belles infidèles substituent à la sécheresse du matériau d'origine un lyrisme et un romanesque qui n'appartiennent qu'au cinéma. Chez Siodmak, une esthétique hybride, faite d'éclats paroxystiques ou contemplatifs, ménage des brèches dans la clôture du récit et nourrit une rêverie élégiaque ; chez Siegel, la lucidité aveuglante de la vision prend acte du pire mais réaffirme la grandeur d'un risque assumé. Dans les deux films, la mécanique implacable du scénario est sans cesse contredite par une mise en scène qui célèbre la fiction comme déploiement d'histoires virtuelles. Là réside leur beauté secrète : dans cette volonté d'offrir au spectateur un espace de liberté, la suggestion d'une inépuisable énigme. Ainsi ouvrent-ils une réflexion sur cette infinie ramification des possibles qu'on appelle la fiction..