couverture

Étrange créature du lac noir de Jack Arnold (L')

Aubades pour une zoologie des images

Durafour, Jean-Michel

  • Éditeur : Rouge profond
  • Collection : Débords
  • ISBN 9782915083910
  • Paru le 20 février 2017
  • 35,95 $ *

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Résumé

Une analyse de ce film réalisé par Jack Arnold et sorti en 1954. Il met en scène un homme-poisson, figure du cinéma fantastique hollywoodien. L'auteur détaille les sources et les références qui servent de cadre à l'oeuvre dont la mythologie grecque, les peintres surréalistes, les naturalistes de la Renaissance ou encore un roman méconnu de Maurice Leblanc.

Quatrième de couverture

Cet essai sur L'Étrange Créature du lac noir (1954) de Jack Arnold prend la suite d'un premier volume sur L'Homme invisible (1933) de James Whale, paru dans la même collection. Il en prolonge les réflexions sur les figures filmiques dans une approche à la jonction de la géométrie non euclidienne et d'une certaine ontologie des objets (Timothy Morton, Michel Serres, François Dagognet), à la fois mathématique et imaginaire, et formulée dans le cadre de l'analyse d'une nouvelle entité mémorable du cinéma fantastique hollywoodien : un homme-poisson se présentant comme une concrétion fascinante d'intensité visuelle et d'énigme zoologique. Le film d'Arnold met en abyme, sécrétant de la théorie par des moyens d'images, une conception de l'image comme être vivant et de l'iconologie comme discipline biologique. C'est notamment l'enjeu d'une lecture croisée de l'iconographie chez Aby Warburg et de la morphogenèse par transformations de coordonnées géométriques chez le biomathématicien D'Arcy Thompson, son contemporain ; lecture proposant une théorie des images baptisée éconologie. Mais la descente du film ne s'arrête pas là : elle croisera les mythes grecs, Dario Argento, une Annonciation renaissante, des couvertures de romans de poche, un personnage de bande dessinée, René Thom, des tenues sportives, un « phénomène de foire », Rita Hayworth, G.W. Leibniz, Alain Guiraudie, des peintres surréalistes, des naturalistes de la Renaissance, Kinji Imanishi, Vladimir Jankélévitch, Gilles Deleuze, Mickey Mouse, et bien d'autres encore. Et pour finir la redécouverte d'un roman méconnu de Maurice Leblanc, Les Trois Yeux. Une seule règle : accepter de prouver le mouvement en nageant..