couverture

Odeur humaine (L')

Szep, Ernö

  • Éditeur : Cambourakis
  • Collection : Irodalom
  • ISBN 9782916589435
  • Paru le 15 mars 2010
  • 34,95 $ *
  • Essais

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Résumé

Ce récit autobiographique présente la chronique de la vie d'un écrivain dans le ghetto de Budapest, ainsi que son séjour dans un camp de travaux forcés à l'automne 1944, qui s'achève à la veille du déclenchement de l'ultime phase de l'extermination des Juifs hongrois.

Quatrième de couverture

L'Odeur humaine . Premier texte traduit en français de l'écrivain hongrois Ern(...) Szép. L'Odeur humaine est un témoignage d'une grande valeur littéraire et historique sur le destin des Juifs de Budapest. Chronique de la vie d'un immeuble « étoilé », le livre s'achève par le récit de la déportation de ses habitants vers un camp de travaux forcés, en octobre 1944, alors que l'approche des troupes russes incite les nazis à précipiter le processus d'extermination.. Ern(...) Szép échappera miraculeusement à la mort, mais perdra tous les siens. Publié dès 1945, L'Odeur humaine effectue un retour sur ce passé proche et terrible, avec une volontaire sobriété. Le livre surprend par son ton étrangement posé, dénué de tout pathos, teinté d'humour - parfois cruel - et d'une nostalgie paradoxale. Ern(...) Szép se montre viscéralement attaché à la vie, sans volonté cependant d'occulter le pire : il met simplement un terme à son récit au seuil de l'indicible.. « Non et non, on aurait dit que je ne croyais pas à la mort. Oh bien sûr quand mon tour viendra, elle me soufflera comme une simple allumette, mais je n'en aurai pas conscience ; je ne sais, je ne crois que la vie, bien incapable d'imaginer quoi que ce soit d'autre. Jamais la vie ne finira, à mon souffle dernier, j'inspirerai l'air à pleins poumons, sans mettre de point final à ma pensée ultime ; souffle et pensée filent, fusent, s'enfuient vers l'infini, l'intemporel. Je suis immortel, et ne peux donc mourir. Nous le sommes tous. Et je reste curieux, si curieux de tout sur cette Terre, et je nourris le désir si fou de voir, d'entendre encore et de savoir le monde, la vie entière, que je serais même curieux de ma propre pendaison, et que jamais je n'avalerais le poison, quand il m'éviterait d'être poussé dans la chambre à gaz. »
Ern(...) Szép.