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Chroniques d’Euxémie distille avec une maîtrise et un doigté remarquables les grandeurs et petitesses du peuple euxémois, et mêle diaboliquement la science-fiction, l’anticipation, le fantastique et le polar...
«Topophilie : l’amour des lieux. Les écrivains qui se vouent au fantastique, sont en général de grands amoureux de lieux très précis. Je me suis souvent demandé si la cosmogonie et les intrigues parfois alambiquées de Lovecraft, n’étaient pas, chez lui, simples prétextes à arpenter les paysages écartés de la Nouvelle-Angleterre. Il décrit les gorges obscures, les torrents dévaleurs d’à-pic, les chemins ombrés et les vielles fermes au toit défoncé, avec un tel luxe de détails, une telle insistance, que l’on peut se demander si la poésie des lieux perdus de l’hinterland n’est pas son motif inavoué - un poète qui s’obligerait à faire de la prose pour rejoindre des lecteurs… Même phénomène chez Jean Ray. Dans des décors différents, plus urbains, ou alors franchement maritimes. Ray se complaisait dans la description des rues anciennes, des vieilles demeures, de ces tavernes rances où matelots et voyageurs viennent s’emplir et déverser leur trop-plein depuis des siècles… En toute franchise, je crois avoir écrit La langue des Abeilles, Le ruban de la Louve, Le truc de l’oncle Henry, Kassauan et ces Chroniques d’Euxémie pour me promener, par l’imaginaire, dans mes paysages premiers.»