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En 1965, Roland Giguère reprennait six de ses recueils autrefois publiés aux Éditions Erta pour les regrouper dans L’âge de la parole (L’Hexagone) une rétrospective mariant des poèmes anciens et inédits sans toutefois reproduire l’iconographie omniprésente dans les recueils initiaux. Réactualisant ainsi sa conception de la poésie en plus de circonscrire la première période de son aventure créatrice, le poète, artisan et éditeur livrait un recueil dont le dynamisme repose sur la tension entre rupture et renouvellement . La présente étude désire faire le pont entre les divers moments de création d’un artiste exemplaire chez qui, même lorsque occultée, l’image convoque constamment le texte, avec lequel elle élabore un inépuisable dialogue.
Catherine Morency a pratiqué le journalisme et la critique littéraire avant de se tourner vers la création et l’étude des textes. Après avoir complété un mémoire de maîtrise à l’Université Laval, elle poursuit des études doctorales à l’Université de Montréal et travaille actuellement à une thèse portant sur la question du larvaire dans la poésie québécoise moderne
En filiation plus ou moins directe avec les signataires de Refus global, Giguère travaille à tâtons, par essais et erreurs, et ne camoufle jamais l'aspect artisanal de sa démarche, tant poétique que picturale. Ses moyens matériels sont loin de concurrencer les quelques éditeurs québécois qui font alors dans l'édition de luxe, et si la facture des premiers recueils d'Erta est impeccable, c'est parce que chaque exemplaire est travaillé avec force détails et beaucoup d'attention.