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Quand 20% des humains s'approprient 86% des ressources disponibles sur Terre, parler de décroissance devient une nécessité. Dans Désobéir et grandir, Paul Ariès nous montre qu'il devient indispensable que nos sociétés réapprennent le sens des limites et renouent avec une primauté du politique sur l'économique.
Et si nous désobéissions, si nous cessions d'être de sages consommateurs? Dans ces chroniques, Paul Ariès nous invite à suivre les réflexions des objecteurs de croissance. Égratignant à la fois les donneurs de leçons, les spéculateurs environnementaux et les vendeurs de développement durable, il appelle surtout à la «croissance » de l'imaginaire et des liens sociaux, afin de s'offrir collectivement une vie qui ne soit pas plus opulente, mais plus libre, plus signifiante et, finalement, plus humaine. Il n'hésite pas à s'interroger sur les dérives possibles de la décroissance, qu'il aime décrire comme « un chemin de crête », dont pourraient découler le pire et le meilleur. Combien de fois n'ai-je pas entendu des activistes de la décroissance regretter le bon temps où l'on pouvait consommer sans se priver? Même si une croissance infinie était matériellement possible, nous la refuserions pour rester des humains. Notre combat n'est donc nullement fondé en dernière analyse sur l'imminence de l'épuisement des ressources, mais sur la certitude que l'ensemble des crises qui affectent l'humanité ont une seule et unique cause : la perte du sens des limites. L'auteur, politologue et militant Paul Ariès, bien connu pour sespositions contre les sectes et la malbouffe, est l'un des principaux défenseurs de la décroissance équitable. Avec une préface de Serge Mongeau.