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Forgé au coeur même de l'empire américain, le cinéma hollywoodien est une industrie puissante qui carbure au capitalisme et a tout intérêt à le défendre. Dans ce contexte, les artisans du septième art jouissent-ils de la liberté de créer des oeuvres réellement critiques ou sont-ils condamnés à produire des films de propagande?Traitant du politique dans son sens large, Claude Vaillancourt classe les films en trois grandes catégories: le cinéma du statu quo, qui se contente de répéter les discours officiels; le cinéma du questionnement, qui dénonce certains problèmes, mais sans remettre en cause l’ordre social; et le cinéma subversif, où le documentaire occupe une placede premier plan.L'auteur démontre en quoi le cinéma hollywoodien demeure un instrument privilégié pour transmettre les valeurs américaines (individualisme, famille, respect des institutions, distinction entre le Bien et le Mal), contribuant à « fabriquer le consentement ». Il reconnaît en même temps à certains films une grande liberté de ton. Une analyse tout en nuances qui assume pleinement la subjectivité du jugement sur l’art.
Claude Vaillancourt est romancier, essayiste, conférencier, musicien, professeur de littérature, militant altermondialiste et cinéphile depuis toujours. Membre du comité de coordination de la revue À bâbord!, il est notamment l’auteur de Mainmise sur les services (Écosociété, 2006) et des romans Les années de bataille et L’inconnue (Québec Amérique).