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Il faut lire La vie liquide comme une dérive éblouissante, à marée haute. À travers une rigoureuse mise à l'épreuve de la métaphore, le poème fait office de passage obligé vers la « noyade occidentale ». La poésie de Véronique Cyr s'accroche à bout de bras aux corps et aux détails, elle « n'arrive pas intacte », les mots « creusent des tunnels entre les drames », il s'agit de fouiller, de déterrer. C'est peut-être pour cela que la poète écrit que le danger « dérange la vie liquide ». Il y a, d'un côté, la mer immuable, ses vieux fossiles, ses lisières ; de l'autre, tout ce qu'elle recrache, les « filles maigres », les petits, « l'idée assouvie des mortes ».